Doucement, elle chantait
De l’autre côté du voile
Elle ne s’était pas doutée
Que je m’y trouvais
En ce lieu je venais
Puiser dans les étoiles
L’écho de sa voix teintée,
D’infini, et je m’y réfugiais
Je l’ai reconnu
Dès mes huit ans
Sans savoir réellement
Au-delà de l’artiste
Ce qu’elle était devenue
Qui elle était vraiment
En quittant le firmament
Où encore, son âme subsiste
Sans sa voix, je serais perdu
Militante d’un amour puissant
Elle adoucie mes tourments
Grace à elle, aujourd’hui, j’existe
Emmène-moi dans ton puit
Dans la noirceur de tes nuits
Là où les souvenirs de ton enfance
Retiennent ton esprit en errance
Emmène-moi dans tes nuits
Tout au bout de ta peur, de tes cris
Je serai ton ange, ta guidance
Changerai tes pleurs en jouvence
Emmène-moi afin d’y changer
La mort que tu as vue, en pépites de vie
Le sang en poussière d’étoiles d’or
Que le ciel aura transmis à la pluie
C’est ainsi que nous pouvons y puiser
Des gouttes d’un amour infini
Des rêves de trésors
Et s’y abreuver, assoupi
Emmène-moi, je te borderai
Mon âme sera ton appui
Ta peine, portée par mon corps
Afin que tes cauchemars se transforme en magie
Ta voix est l’écho de ma paix
Qui resteras à jamais
L’essence de ma douceur
L’antidote à ma douleur
Je te porte en mon corps
Te guide avec moi vers l’aurore
J'y perçois alors la vibration
De nos esprits en communion
Doucement en ton cœur
J’y dépose les splendeurs
Celles que tu n’as pas connu
Celles que tu n’as point reçu
Je t’offre en cadeau mon âme
Pour que la chaleur de ma flamme
Nourrisse ardemment ta magie
Tendrement, berce ta vie
Je t’entoure de ma présence
Faite de tendresse et de silence
Je prie tous les dieux des cieux
Pour qu'au matin s'ouvres tes yeux
Je me suis assise là
Tout près de toi
Y mêlant nos voix
N’osant pas occuper
Tout l’espace qui m’avait été
Dans ton intimité, alloué
Le temps c’était arrêté
Je pensais rêver
Au souffle arraché à l’éternité
Tu as déposé tendrement ta main
Sur ma joue en un geste doux et certain`
Contenant une douceur sans fin
Ton regard s’est glissé délicatement
Sans s’imposer, tout naturellement
Dans le mien, l’espace d’un battement
Le temps s’est subitement figé
Mon âme a pu librement respirer
Et j’ai déposé mon cœur tes pieds
Tu es en mon âme l’ancrage
Sur cette planète, mon voyage
Lorsque notre vibration
Résonneront à l’unisson
Que nous nous serons retrouvés
Dans cette matière tourmentée
Je pourrai respirer à nouveau
Libéré du temps, de mes fardeaux
Nous ne serons plus séparés
Nous aurons retrouvé l’unité.
Sera-t-il un jour possible
En ce monde insensible
Venir à bout des ombres
Tant de négativité nous encombrent
J’aurais tant souhaité
Pourvoir lui demander
Si avec tout cet amour reçu
Elle y était parvenue
J’aurais tant souhaité
Que puisses s’inviter
Un moment de douceur
Afin de déposer mon cœur
Au creux de ses mains
Sur son épaule, mon chagrin
Il y a des jours où j’aimerais,
L’écouter chanter
J’aurais tant besoin
De sa voix, sa douceur
Comme lorsque je prenais
À l’âge de huit ans
Un de ses albums tendrement
Tout contre mon coeur
Mais hélas! en ces jours si lourd
Ma blessure est trop vive
Les émotions à fleur de peau
Mon âme n’est que lourdeur
Alors je l’écoute en secret
Dans ma tête, en silence
J’essaie de ne pas pleurer
Attendant que passe la noirceur
Tu es celle qui me définie
Le mieux en cette vie
Mon état d’amour profond
Mon besoin de communion
L’amour le plus pur
Qui au-delà des univers, perdure
Celui dont il faut pour le connaitre
Descendre au cœur de notre être
Transcender la matière
Y perdre nos anciens repères
Se permettre de vivre
Non pas seulement de survivre
C’est s’affranchir du malin
Se choisir chaque matin
Repousser les barrières
Et rejoindre la lumière
Qu'en est-il de l'amour
À nos sombres jours
Je parle de celui
Qui nous donne la vie
Celui qui nous fait renaître
Dans une seule vie au cœur de l’être
En ce monde où la tendresse
Que les gens délaissent
Préférant des gestes
Dénudé de finesse
Préférant les sens charnels
La proximité au superficiel
Bercé, dans un instant, par l'illusion
D’avoir été, avec l’autre, en connexion
Je suis là et je veille
Ne crains pas l’hiver
Ne crains pas le froid
Je reste auprès de toi
Ne crains pas le vent
Ne crains pas le vide
Je suis ton soutien
Tu peux vivre sans fin
Chanter, danser et rire
Sans contraintes; respire
Tu es le soleil éclairant mes nuits
Te protéger est ma vie
Je coule doucement
Calmement
Presque sans bruit
Mon âme vogue librement
À la surface de l'absurdité
Afin d'accomplir, ici, ma vie
Je reste en mouvement
Pour que mon corps
Ne meurt d'hypothermie
La glace paralyse le mouvement
De la profonde créativité
Assurant une existence accompli
Je ne comprendrai jamais
L’essence dont notre monde est fait
Chacun espère être respecté
Tous veulent la vérité
Mais rare sont les êtres
Dont les actes la laissent transparaitre
Ils ne réalisent pas que l’authenticité
Avant tout, nous devons la porter
J’ai arraché les étoiles au ciel
Je n’ai pas souhaité lui faire de mal
Mais pour un instant seulement
Moi aussi, rejoindre l’éternel
J’ai érigé une chapelle
Créée la plus belle des toiles
J’ai offert ma vie en présent
Et conduit mon âme en son autel
De tous les mondes parallèles
J’y ai déchiré les voiles
Mélangée tous les océans
Afin que la terre retrouve l’essentiel
Mon Dieu, seigneur Jésus
Aide-moi à passer cette journée
Commençant là où elle s’était terminée
Sur des paroles déchus
Le manque de vérité
De respect et d’amour dénaturés
Sauve mon âme perdue
Dans ce monde désaxé
Sur les valeurs d’humanité
Aie pitié de mon cœur abattu
Prisonnière de cette réalité insensée
Dont le véritable amour est condamné
Retiens loin de moi ces individus
Qui savent si bien traiter
Leurs compères comme des fou alliés
Ne me laisse pas devenir comme eux, dépourvu
De conscience, je préfère le buché
Ne pleurez pas ma mort, soyez-en libéré
J’ai mal à l’envie de vomir
Mal à résister de mourir
Mal à exister
Mal au cœur
D’un possible bonheur
Mal à respirer
Mal que je ravale
Entre deux intervalles
De haut le cœur
Haut le cœur qui m’étouffe
Essayant de reprendre mon souffle
D’extraire de mes poumons cet aigreur
Ma vie ne dépend
Qu’à l’air qui se répand
Et qui parvient à se faufiler
Jusqu’à ma trachée
Où mon rêve est d’inspirer
Enfin ma vie incarnée
Ma vie est un jeu de casse-tête
Un puzzle d’émotions
Dont une partie est achevé
L’autre n’est que rêvée
Après avoir été bien occupé
À courir après chaque seconde
Un peu de calme revient
Au centre de mes quotidiens
Je découvre le casse-tête intact
Laissé sur la table de mes vingt ans
Une vie déjà bien dessinée
Avant de l’avoir commencée
Le jeu d’une petite fille
Qui espérait refaire le monde
Qui rapidement s’est aperçue
Qu’elle avait déjà perdu
À mon jeu; manque des morceaux
Les mêmes que j’avais autrefois
Soigneusement caché
Dans l’ombre de ma psyché
Comment terminer cette création
Lorsque manque des bouts de cartons
Comment compenser les vides
Dont mon cœur est si avide
Avide d’amour substantiel
Presque maternelle
De profonde tendresse
Celle que les gens délaissent
Je suis une partie du jeu
Car en moi vibre l’amour
Cette amour élémentaire
Qui nous maintient sur terre
Mais quelle est triste ma destiné
Qu’il est lourd ce jeu
De ne pouvoir la partager
De ne parvenir à le compléter
Qu’est-ce que la guérison
Si ce n’est qu’un processus
Menant à la liberté
D’un être tourmenté
D’un corps prisonnier
Par la douleur
Portant la maladie
Autant qu’en son esprit
Un démon intérieur
Qu’il nous faut abattre
Un mal immonde
Afin de rester en ce monde
Comment surmonter
Le poids de la souffrance
De ces jours sans soleil
Dont plus rien nous émerveille
La patience est une arme
Qui porte nos larmes
Le temps est un allié
Avec lequel nous apprenons à danser
À genoux dans la nuit
Le cœur plein de mépris
Nu au seuil de la résilience
Avide de bienveillance
Afin viens le jour
Où nous ressentons
Notre force intérieure
Nous émergeons du malheur
Mais est-ce que nous guérissons
Complètement d’un manque d’amour
D’un corps meurtri
D’un esprit en furie
Les cicatrices taouées
À jamais sur nos âmes
Sont l’échos que la vie
Est un chemin infini
Je suis un atome de verre
Arraché à l’univers
Une parcelle de lumière
Contenue dans la matière
Je n’ai que changé de consistance
Mes cellules sont plus denses
Onde d’amour en mouvance
Je me fais ici, présence
Une science quantique
Une énergie tellurique
Mon corps est une matrice magique
Portant l’essence séraphique
Je suis tout
À la fois, rien du tout
Je suis ailleurs et partout
En vous et près de vous
Pourtant je demeure détachée
Dans cette vie incarnée
On ne peut pas me posséder
Car j’appartiens à l’immensité
Un pied de ce côté
L’esprit de l’autre
Mon souffle est matière
Mon âme de l’éther
Ce lieu où ma conscience
Est mon point d’appui
Et l’infini, ma demeure
Mon corps en apesanteur
Ici, la communion est possible
Car ne subsiste que l’amour
Je suis tout et je ne suis rien
Tel un grain de sable cristallin
Emprunté au sablier secret
Dont peu en connaisse l’existence
Fines particules de verre
Parcourant les univers
Une fenêtre sur le temps
Où il serait possible de se poser
Ne serait-ce qu’un instant
Découper un morceau du néant
Et doucement l’embrasser
En mon âme vibrant
Que seul l’infini peut mélanger
L’essence du commencement
Mon cœur est de cristal
Ma peau des molécules de vie
Posant sur mes pétales
Quelques gouttes de pluie
Je n’y perçois ni le mal
Ni la nuit
Que l’ombre d’un voile
Me coupant de l’infini
Je parcourais ma route
Sur l’usure du temps
Mes années de doute
Se mélangeant au vent
Je voulais atteindre le ciel
Me noyer dans son immensité
Sur ma peau, des traces de sel
Dans le ciel, j’ai nagé
J’ai bu le bleu de la mer
Et du néant, regardé la terre
J’ai mélangé nos horizons
Afin qu’il n’y ait plus de séparation.
Le temps est mystère
Il est fait de vide
Il est inaccessible
L’humain ne peut s’en saisir
Alors pour se sécuriser
Une mesure; il a dû inventer
Tous dans la même réalité
Cette invention humaine
Nous y enferme
Mais qui peut se permettre ainsi
De contracter l’infini
De se jouer de nos vies
Du latin, Tempus
Signifiant le temps divisé
Le mot français a été inventé
De Tempus à chronos
À Metron grecque
Naitra chronomètre
Aussi bien dire que dès son premier souffle
L’humain est coupé de son éternité
Et ce fragment de présence lui est compté
C’est une insatiable course
Dès son premier crie
À la chrono kinésie
Surréaliste est mon existence
Moi dont l’esprit aime voyager
Je m’y sens confiné
Mon corps est arrivé trop tard
Je n’appartiens pas à ce siècle
Mon âme s’est trompée de planète
Il m’a emprisonné
Moi qui suis infini
Le temps est mon ennemi
Il est mépris
Regard austère sur ma vie
M’imposant ses interdits
Je n’ai pu vivre dans son monde
Tant d’amitiés étouffés
D’âmes non connectés
Comment déjouer le temps
Transcender les années
Afin de la rencontrer
Voilà que je découvre
Que finalement
Tout est temps
Même les continents
Car ils séparent et comptent
L’espace séparant les gens
La guerre est aussi le temps
Car il comprime l’amour
Ne venez pas ici, me parler de bravoure
D’ailleurs de cette mesure imparfaite
Est-il possible de connaitre
L’âge véritable d’un être?
Le compter par quelques minutes
Voir des ans
Serait de le réduire à néant
L’âge réel n’est pas restriction
Mais bien les expériences
Qui définissent une existence
J’ai rejeté l’idée
Il y longtemps
De ce monde contraignant
Je survie sur le contre-temps
Vibration entre deux temps
Qui rythme ma vie plus posément
Je fais de la musique
De la danse, mes repères
Mes sanctuaires
J’ai choisi le rêve
Précieux outil
À mon manque inassouvi
Là d’où je viens
Il n’y a ni commencement
Ni aboutissement
Je peux danser et rire
Sans remords, sans souffrir
Sans craindre de mourir
Il n’y a aucune séparation
Je peux exister, sans compter
Loin d’ici, ou le temps m’est prêté.
Si vous désirez partager au sujet de mon livre, je vous invite à le faire ici.
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