La nature dessine
Devant moi un sentier
En flocon de pétales
En silence qu’elle étale
Ô qu’il est doux ce moment
À peine un léger vent
Transporte jusqu’à mon nez
La promesse d’un été
Un élan de vie pure
Espérant qu’il perdure
Laissant de doux souvenirs
Avant l’hiver avenir
Je me suis assise là
Tout près de toi
Y mêlant nos voix
N’osant pas occuper
Tout l’espace qui m’avait été
Dans ton intimité, alloué
Le temps s’était arrêté
Je pensais rêver
Un souffle arraché à l’éternité
Tu as déposé tendrement ta main
Sur ma joue en un geste doux et certain
D’une tendresse sans fin
Ton regard s’est glissé délicatement
Sans s’imposer, tout
naturellement
Dans le mien, l’espace d’un battement
Le temps s’est subitement figé
Mon âme a pu librement respirer
Et j’ai déposé mon cœur tes pieds
L’âme est telle une goutte
Une bulle de verre
Emprunté à l’univers
Elle est substance
Une partie de la vie
Elle porte l’infini
Elle est immense
Mais sous le contact
De la matière se contracte
J’aimerais être toute petite
Pouvoir glisser à l’intérieur
Et déjouer les heures
Me retrouver plongé
Au cœur de l’amour
Et ne pas faire demi-tour
Fruit de la nuit
Fruit du néant
Ne tâche pas ma vie
En ralentissant mon présent
Je compte sur ta magie
Sur l’intensité du vent
R'appelle-toi de l’offrande
Que je lui fais de mon vivant
Que les journées suspendent
Le rythme de leurs élans
Que dix années de ma vie
Lui soit tendrement remis
Mon cœur est de cristal
Ma peau de molécules de vie
Posant sur mes pétales
Quelques gouttes de pluie
Je n’y perçois ni le mal
Ni la nuit
Que l’ombre d’un voile
Me coupant de l’infini
T’extirpant de ton abysse
Tu fais du vent fort au large
Ton protégé indomptable
Ton allié indispensable
Mouvement sans fin d’esquisses
Desquels tu formes tes vagues
Est-ce de cet oscillement
Que naquis autrefois le temps?
La plage longue et lisse
Allègrement se dilate
Communiquant son expansion
La puissance de sa passion
Tel le vase du calice
La plage retient le sacré
Étendue fluide salée
Préférant la libérer
Un atome de verre
Arraché à l’univers
Parcelle de lumière
Gisant dans la matière
Je change de consistance
Mes cellules sont plus denses
Onde d’amour en mouvance
Je me fais ici, présence
Une science quantique
Énergie tellurique
Mon corps est magique
Essence séraphique
Je fais partie d’un tout
Mais ne fais partie de rien du tout
Je suis ailleurs et partout
En vous et autour de vous
Pourtant je demeure détachée
Ici, de cette vie incarnée
On ne peut pas me posséder
J’appartiens à l’immensité.
Qu’est-ce que la guérison
Si ce n’est qu’un processus
Menant à la liberté
D’un être tourmenté
D’un corps prisonnier
Du poids de la douleur
Marqué par la maladie
Autant qu’en son esprit
Un démon intérieur
Qu’il nous faut abattre
Un mal immonde
Pour rester en ce monde
Parvenir à surmonter
Le poids de la souffrance
De ces journées sans soleil
Dont plus rien nous émerveille
La patience est l’arme
Qui porte nos larmes
Le temps est un allié
Avec lequel il faut danser
À genoux dans la nuit
Le coeur plein de mépris
Au seuil de la résilience
Avide de bienveillance
Alors viennent les jours
Nous percevons le pourtour
De notre force intérieure
Nous émergeons du malheur
Mais est-ce que nous guérissons
Totalement d’un manque d’amour
D’un corps meurtri et flétri
Ou d’un esprit perverti
Les cicatrices taouées
À jamais sur nos âmes
Sont l’échos que la vie
Est un chemin infini
Ta voix est l’écho de la paix
Que je porte aujourd’hui
Gravé sur mon cœur à jamais
L’essence de la douceur
Puisée dans ton souffle
L’antidote à ma douleur
J'ai tant nourris mon âme
Par la vibration de tes chansons
Je veux être aujourd’hui ta flamme
Celle qui vacille tout doucement
Sous l’influence du temps qui passe
Te portant vers l'infini, plus lentement
Tendrement, je réchauffe ta vie
Embelli ton existence
De splendeurs et de magie
Celles dont tu rêves encore
Celles que tu n’as pas connu
Afin de multiplier tes aurores
Doucement, elle chantait
De l’autre côté du voile
Elle ne s’était pas doutée
Que je m’y trouvais
En ce lieu je venais
Puiser dans les étoiles
L’écho de sa voix teintée,
D’infini, et je m’y réfugiais
Je l’ai reconnu
Dès mes huit ans
Sans savoir réellement
Au-delà de l’artiste
Ce qu’elle était devenue
Qui elle était vraiment
En quittant le firmament
Où encore, son âme subsiste
Sans sa voix, je serais perdu
Militante d’un amour puissant
Elle adoucie mes tourments
Grace à elle, aujourd’hui, j’existe
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